La chute des empires...

[RP on]
*L'homme s'avança au milieu du désert levant des yeux aux orbites insondables vers l'immensité des étoiles...*
"Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois... contemplez mon oeuvre Ô puissants.... et désespérez...!!"
Son monde était mort, à perte de vue tout n'était que sable, poussière et cratères vitrifiés par les radiations et la chaleur intense des charges thermonucléaires. Partout où le regard portait ce n'était que désolation, monument élevé par les vivant à la gloire de leur propre destruction.

"Vous tous qui vous êtes ligués, vous tous qui croyez élever des empires qui dureront Mille ans, vous n'êtes que des illusions qui passent comme la lumière dans le ciel, trame indiscernable mais omniprésente. Vos empires ne sont que des châteaux de sable, ils seront tous balayés par le vent du destin..."

Sur ces paroles, il éleva sa main vers les étoiles comme vers une assemblée à son écoute... puis elle retomba aussi inerte que le monde qui l'entourait.

"Vous tous qui avez précipité ma chute, dit-il au désert, je sais que vous m'entendez! Vos espions nanoscopiques sont là je les sent. Ecoutez donc les paroles de votre destin..."

Puis se redressant avec toute la majesté acquise par des siècles de règne sur un empire interstellaire, sa voix jusque là déclamatoire se transforma en un rugissement propre à traverser les galaxies:
"Votre tour viendra, l'univers a une conscience dont vous ne pouvez même pas initier un début de conception... Mon destin sera le votre, les trompettes retentiront et les forces de l'Apocalypse s'abattront sur vous. Leur puissance renverra vos Etoiles de la Mort au rang de jouets... croyez moi, derrière votre déchaînement sur moi, j'ai perçu leur main... vous vous croyez puissants mais vous n'êtes que des marionnettes dont les fils se nomment colère, envie, orgeuil, gourmandise, luxure, avarice et paresse. Mon destin sera le vôtre, je n'ai été que le premier car j'ai vu oui j'ai vu...!" et sa voix se brisa dans un sanglot. Il ne pleurait pas pour lui même mais pour tous les êtres vivants, ces milliards de milliards de flammes de vie menacées par l'incarnation de leurs propres erreurs.

Tout à coup l'ombre se fit, traversant le désert... une forme immense masquait progressivement le soleil de ce système à mesure qu'elle le traversait...
Le vieil homme tomba à genoux ses yeux vides fixés sur elle, l'ombre profonde de ses orbites vides scrutant l'ombre scintillante traversant l'éther...
"Ils arrivent... soupira-t-il, ils arrivent... puissiez vous tous vous pardonner à vous même car eux ne le feront pas...."
Sa voix se perdit dans un nouveau sanglot. Mais les espions-nanites qui infestaient la zone perçurent néanmoins ses paroles grâce à leurs capteurs d'une sensibilité dépassant de loin les capacités humaines.
Des milliers de stations-relais clignotèrent alors qu'elles relayaient les dernières paroles d'un empereur déchu maintenant ermite aveugle prostré au milieu du désert...
Sur des centaines d'écrans à travers les galaxies, ses paroles traduites en autant de langages s'affichèrent simultanément:

"LES ANGES ARRIVENT..."